Le travail du couteau
EXTRAIT DU MANUEL DE CERTIFICATION DU TRAVAIL AU COUTEAU DE PREMIER NIVEAU DE L’AMERICAN KENPO (A.K.K.I)
(Ce qui suit, n’est qu’un extrait du manuel de travail du couteau de combat au corps à corps de l’Akki, développé par le Grand-Maître Mills (10ème degré).). Le couteau est un outil. Comme n’importe quel outil, sa conception doit être faite de manière efficace, pour lui permettre de remplir parfaitement la tache pour laquelle il est destiné. Dans le kenpo du groupe Akki, il y a une énonciation qui dit, que « la structure régit la fonction ». Dans n’importe quelle décision que vous prenez, vous devez vous demander en vous-même, si « la structure » de ce que vous faites vous permettra de « fonctionner » de la manière la plus pertinente et la plus efficace.
Le maître Paul Mills, président et fondateur de l’Akki kenpo karaté, a décidé de ce fait de concevoir l’un des couteaux de combat au corps à corps le plus valable et le plus efficace qui soit. On trouvera ci-dessous, la description des composants du « COMBAT FIGHTER » conçu par le Maître Mills. Cette arme utilise, une lame fixe, pour éviter son désengagement éventuel, de son socle, si le dispositif de verrouillage échoue. L’arme pourrait en effet devenir inutilisable, en cas de rupture, torsion de la lame, en cas de blocage d’un mécanisme. ( Evocation par rapport au couteau papillon).
I )- LA POIGNEE ( HANDLE) :
La poignée a été dessinée, pour pouvoir fournir une saisie sure, tant dans le cas de saisie courte que de la saisie longue. D’autre part, pour permettre un « dégainage » rapide de l’arme. Le « sillon » pour le positionnement de l’index et le pommeau s’encastrent dans la main et permettent un « dégainage » rapide et en toute sécurité. Cette poignée peut être saisie avec une vitesse extraordinaire, quand on dégaine le couteau de son fourreau. La poignée est dessinée pour être utilisée d’une main comme de l’autre et s’adapter, s’ajuster à la main, tant pour une saisie « courte » que pour une saisie « longue ». La structure après la poignée, permet d’un mouvement fouetté du petit doigt ou de l’index, lorsque l’arme est dans le fourreau, de là dégager avec une vitesse très élevée, permettant de dégainer l’arme. D’autre part, la poignée s’incline vers l’arrière, aussi bien en saisie longue qu’en saisie courte, en donne une sensation de meilleure saisie et de « blocage » « encastrage » de l’arme dans la main. Cependant, il reste assez de pommeau, pour pouvoir frapper avec celui-ci. La pente de la poignée, permet d’avoir plus de puissance, et de précision dans le mouvement de poussé vers l’avant, du fait d’un meilleur cadrage squelettique et musculaire avec la main et l’avant-bras. On peut de ce fait, avoir un meilleur alignement de l’arme et de l’avant-bras.
Le ventre de la poignée s’évase légèrement, pour protéger l’index, le majeur, et le petit doigt, entre la boucle et le pommeau, dont tous les deux s’inclinent vers l’intérieur. Pour avoir une bonne saisie, le couteau devrait s’étendre sur un angle de 45° (degrés) dans votre main. Un espace d’encrage l’index est prévu, pour permettre en cas de saisie longue, d’avoir une plus grande sécurité et pouvoir mieux saisir la poignée. Le couteau de combat en corps à corps du maître Mills, a une « pleine saveur », ce qui signifie, que l’arme est construite dans une seule pièce de métal. Ce métal occupe la pleine largeur et la pleine longueur de la poignée ; Le poids est un peu plus orienté sur la poignée, ce qui équilibre l’arme. La structure de la poignée du couteau de combat au corps à corps du Maître Mills, est composée d’une fibre de verre connue sous le nom de G-10 ; et qui se présente sous un aspect stratifié à haute pression. Le G-10, est une amélioration d’un matériau appelé Micarta. Le Micarta a été initialement utilisé par Westinghouse pour l’isolation de conduits. Le G-10 quant à lui, est utilisé essentiellement pour les traitements ; et a selon les constructeurs, une force de 55.000 Livres au pouce carré.
II )-LA DETENTE DE TRANSMISSION :
Des deux cotés de la poignée, on trouve une impression nickel-classée, appelé, la « détente » de transmission ™ Ou la boucle et/ou l’angle au niveau du petit doigt permet de sécuriser ou contrôler une saisie en tenue longue, ou l’index et /ou le majeur, pour une saisie courte. La détente de transmission, vous permet de tourner successivement le couteau d’une situation de saisie longue à saisie courte, puis à nouveau en saisie longue, tout simplement en placant son index ou son majeur au niveau de la détente, et en laissant le couteau balancer entre les deux. Ceci permet d’effectuer des transitions éventuelles entre les positions de saisie longue et courte, tel que celles qui sont utilisées, dans le SET DE DEXTERITE de l’Akki Kenpo.
III)- LA « RAMPE DE POUCE » :
La poignée inclut une seule « rampe de pouce » qui donne le soutient du pouce (angle attachant), et des aides pour détendre l’avant-bras, quand une pression est placée vers le bas sur le pouce. La rampe de pouce est ridée pour fixer et protéger le pouce contre un éventuel glissement en avant, en cas d’attaque d’une zone osseuse, ou d’objets durs. Elle aide aussi à transmettre de la puissance à la lame, contre des objets durs. La garde avec l’index, est également ridée, pour aider à protéger et sécuriser l’index, en cas de saisie longue, ou le petit doigt, en cas de saisie courte.
IV )- LE POMMEAU :
Le couteau de combat au corps à corps CQC FIGHTER, a un pommeau conique et pesant. Il est construit avec de l’ATS-34, qui est le même matériel utilisé pour la lame et la forme est effilée à une extrémité, pour augmenter la concentration de la force en cas de materlement avec le pommeau. Le pommeau a également une surface ondulée. Ceci permet d’avoir une saisie solide de la poignée, lorsque vous placez votre pouce sur le pommeau. En outre, la surface ondulée, vous permet de raper et déchirer, lorsque l’on est en contact avec une surface charnue.
V)- LA GARDE/CROCHETS DU COUTEAU :
Le couteau de combat du maître Mills, a une garde intégrale, composée du même métal que celui de la lame. En d’autres termes, la lame, la garde et la saveur sont faites en une construction pleine, pour souder l’ensemble des multiples morceaux. Rien n’y est purement défensif. La garde à des capacités offensives ; on peut notamment s’en servir pour matraquer. En outre, vous pouvez déchirer certaines zones avec elle telle : la joue ou l’œil par exemple. Le couteau de combat au corps à corps, a deux crochets sur la lame : Un sur la garde supérieure, et un autre sur la garde inférieure. Ces crochets sont utilisés pour attraper la lame du couteau de l’adversaire, et pouvoir reprendre de l’avantage.
VI)- LE RICASSO :
Entre la garde et la partie effilée de la lame, se trouve le Ricasso. Le Ricasso se rapporte à la pièce en métal juste devant la garde du coté de la lame, dans les bords effilés. L’écusson de l’Akki kenpo est situé sur le ricasso du couteau. Puisque le ricasso n’est pas taillé, il est plus épais, et donc plus vigoureux que la partie effilée et mince de la lame. Le ricasso, est important, car il donne de la force et de l’équilibre au couteau. Le ricasso est un point d’appui essentiel, car il permet d’effectuer des mouvements puissants, et d’éventuellement soulever avec le couteau.
VII )- LA LAME :
Il y a plusieurs aspects dans la lame : (1) la forme de bord, (2) le morcellement, (3) le point, (4) si un bord simple ou double est utilisé, et (5) le matériel.
1)- La conception du bord (de la lame) :
Le couteau de combat au corps à corps du maître Mills, utilise une conception recurvée ou dite de « fusée » . La conception recurvée, tient compte de la possibilité de saisir avec la lame. La manière donc la lame est conçue, avec le milieu de lame plus large que la zone près de la garde formant une partie étroite, permet au pratiquant d’emprisonner un objet ou une poignée ; un bras ou une jambe, etc ; entre le ventre du couteau et la garde. Si l’adversaire voulait échapper à la saisie, pendant qu’il le fera, il sera coupé de manière très profonde, sans que vous ayez à effectuer le moindre mouvement. L’aspect recurvé de la lame, est un avantage additionnel permettant d’effectuer de grandes coupures. D’autres part, la forme évasée fournit plus de longueur au bord, et donc plus de surface de découpage. Mais d’une manière tout aussi importante, la large pièce du couteau, lui permet également de « mordre » à l’intérieur, ou de couper de manière profonde la chair sans qu’on ait à effectuer de pression ou de force supplémentaire. La « morsure » se fait comme celle d’une dent de scie sur du bois, lorsque celle-ci est traînée. Ca peut être le cas sur un avant-bras par exemple. Puisque la lame est plus large au milieu, en l’extrayant d’une coupure, la lame coupera plus de tissu, que si elle était complètement effilée en ligne droite. De même quand vous la poussez dans l’abdomen, le spasme environnant « des muscles » vous fait s’effondrer sur la lame qui en s’extrayant coupe encore plus de tissu du corps. La conception recurvé de la lame, vous donne deux types de lames en une seule : Premièrement, elle s’effile à la pointe, pour vous donner une meilleure poussée et pénétration. En second lieu, elle fournit une large lame, du milieu à la garde. La lame étant plus étroite à la pointe, elle permet de la tourner ou de la tordre, lorsque vous pénétrez une cible. Il y a en effet moins de frottement autour de la pointe de la lame, permettant tous les mouvements tournants, de torsion, etc. En tordant, le bord arrière s’oriente vers le haut au niveau de la garde, évitant toute possibilité d’éventuelle saisie par la chair ou par tout vêtement.
2)- Le bord droit :
La conception du bord droit du couteau peut être : sous forme de bord droit traditionnel, ou sous forme de bord dentelé. Lorsqu’on combat au couteau, la « fonction »est de couper à travers le tissu, et le séparer des os, sans que celui-ci se trouve accroché ou coincé dans un os. Les difficultés avec les couteaux de combat à bords dentelés, c’est que ceux-ci ont tendance à ce coincer dans la chair, les tendons, ou les ligaments, alors que les couteaux à lame droite, permettent plus de couper avec facilité. D’autre part, les bords dentelés, peuvent se coincer dans les os, alors que ceux à bord lisse, glissent et contournent les os. C’est la raison pour laquelle, les bouchers, les chasseurs, et les pécheurs de poissons, utilisent les couteaux à bord lisse pour séparer la chair des os.
La plupart des couteaux à bord dentelés, sont conçus pour couper en tirant et en poussant dans un sens puis dans l’autre, comme quand on utilise une scie. Le couteau à bord lisse, coupe mieux que le couteau dentelé, lorsqu’il est utilisé pour exécuter une action vers nous ou une action qui s’éloigne de nous. Couper avec un couteau à lame dentelé, c’est comme faire courir sa main sur le grain d’un manteau de fourrure ;
Tout en manquant les dents d’un couteau à lame dentelé, le couteau à lame lisse, pourrait être utilisé dans une ligne de travail, un chemin éloigné de votre corps comme lorsque vous utilisez une méthode de « saignement au bandeau » ; C’est pourquoi, pour accomplir la fonction d’un couteau de combat, le couteau à lame lisse est plus approprié que le couteau à lame dentelé.
3)- Le morcellement :
Il existe trois types de morcellement : le convexe, le plat, et celui en cavité. Le morcellement convexe fuse à l’extérieur, avant de devenir étroit à la pointe. Le morcellement plat est celui dont le Cone est similaire à un couteau à l’arrière, et qui s’épine au bord. Le morcellement en cavité, est celui qui est étroit comme une épine, mais d’une manière concave. Le couteau de combat au corps à corps du maître Mills, utilise un morcellement étroit, pour ses capacités supérieures de fouettement. D’autre part, il est facile à effiler.
4)- La pointe de la lame :
Il existe, quatre types de pointes utilisées dans le combat au couteau : La pointe en clip, la pointe basse, la pointe en forme de lance, et la pointe en burin. Le couteau de combat MILLS CLOSE QUARTER (couteau de combat rapproché), utilise une pointe en forme de lance, parce qu’il peut ainsi pénétrer, de manière profonde, avec une moindre force. Cette lame, à une forme très pointue, qui s’élargit, progressivement, et agrandit le trou qu’il produit, Et commence à séparer les tissus. Et si la pointe atteint un os, une cote ou toute partie dure du corps, elle ne risque pas d’être brisée, ou courbé. La lame en pointe similaire à une lance, ayant une pointe directement sur la ligne centrale du couteau, ceci permet d’avoir un bon alignement du corps, et permet une meilleure et plus profonde pénétration du couteau, lorsque l’on exécute les actions directes pénétrantes. Ceci nous permet de chercher les zones vitales de l’anatomie, avec la partie pleine de la lame. Le couteau ayant une pointe en forme de lance, place plus de poids, sur l’extrémité de la lame.
Cette masse aide dans l’exécution « des mouvements de coupe, de mouvements cassants, etc. » Ce design, permet au couteau, de prendre ou faire sauter les morceaux de chair sur la surface de la cible.
VIII)-LE BORD SIMPLE ET LES BORDS DOUBLES :
Le couteau de combat rapproché de MILLS, est doté de deux bords, comme pour une dague, qui permet d’attaquer avec une poussée supérieure. Le bord non limé du couteau à un seul bord, glisse sur la chair, lorsque le couteau pénètre dans la cible. Les bords doubles du couteau de combat rapproché de MILLS, sont coupant comme des rasoirs, sur les deux bords, en prévention d’une éventuelle saisie de la lame par l’adversaire. On peut voir la capacité de pénétration supérieure de ce couteau de combat, avec pointe sous forme de lance, et ses grandes capacités de coupe des deux bords. De manière additionnelle, les deux bords vous permettent de couper avec chaque bord, ce qui est une chose essentielle, pour tous vos mouvements de l’avant vers l’arrière, d’inverse du mouvement, comme par exemple, lorsque vous effectuez une « coupe en arrière ».
XIX)-LES MATERIAUX POUR LA LAME :
Les matériaux que vous utilisez pour la lame de votre couteau, affecte grandement sa performance. La qualité de la lame du couteau, est une priorité. En effet, la lame est la partie du couteau qui effectue, l’essentiel du travail. L’ATS-34, le métal utilisé dans la série des couteaux de combat au corps à corps de MILLS, est un excellent métal. Il est assez avantageux, pour effectuer des coupes, pour l’utilisateur moyen, et est utilisable, pour un temps prolongé. Ce métal, est utilisé par de nombreux fabricants de couteaux, et on en trouve de nombreux dans le commerce, pour sa qualité, et son prix raisonnable.
X)- LA GAINE :
Vous pouvez avoir une arme avec un bon design, et avec les meilleurs matériaux, et des bords tranchants ; Mais si vous etes lents à la sortir de sa gaine en urgence, le simple couteau usuel, ou le moindre couteau de table, sera plus efficace, et vous vaincra. Gardant le désir de maintenir les idées à jour, le couteau de combat rapproché de MILLS, est fait en kydex, qui est un matériel synthétique extrêmement résistant. Du fait de sa dureté, ce couteau peut être utilisé, comme une arme de poing occasionnelle, que vous pouvez utiliser pour dévier la lame de l’adversaire et pour le frapper. D’autre part, le Kydex, est un matériel solide, et rapide, qui ne s’accroche pas au couteau comme le cuir le fait, le maintenant lisse jour après jour tout en permettant son retrait rapide. Le Kydex, est une matière ferme, qui ne se tord pas et qui ne perd pas sa forme.
Sans la lame, la courroie, constitue en elle-meme, une arme appropriée, à portée de main. La courroie du couteau de combat rapproché de MILLS, est structurée, pour pouvoir être facilement déplacée quand on le désire.
Cette courroie peut être utilisée, pour dévier l’arme de l’adversaire, et comme une arme émoussée pour la frappe. Le design du couteau de combat de MILLS, traduit, une capacité de vitesse, et ceci est fonction du lieu ou vous portez cette courroie, sur la ceinture, ou sur le pantalon. Cette courroie place l’arme dans un angle de 20 ou 30 degrés par rapport à votre corps. Cet angle est confortable, et permet d’avoir un mouvement diagonal. Cette courroie n’a pas de ruptures, ni de fil de cuir à détacher. La courroie est liée à vous par un simple clip, à la place de la traditionnelle boucle de ceinture.
De ce fait, vous pouvez rattacher cette courroie, sur tout type de vêtement, ou sur tout objet que vous désirez, et ce dans toutes sortes d’occasions. Non seulement, vous pouvez mettre votre couteau à votre ceinture, ou sur le bord de votre pantalon, mais vous pouvez aussi, porter votre couteau à l’intérieur de votre veste, ou le porter à l’intérieur de votre pantalon. Vous pouvez aussi le porter à l’intérieur de bottes de cow-boy. La courroie est découpée, pour pouvoir être facilement mis à l’intérieur de votre pantalon, dans le plie entre vos parties génitales et votre cuisse, qui est un lieu idéal pour une dissimulation et une utilisation rapide. Vous pouvez mettre le couteau, dans votre dos, pour permettre de le prendre, et ce en saisie longue ; Ou être positionné avec les points de saisie en avant, pour permettre une saisie courte.
Non seulement, vous pouvez porter la courroie du couteau, sur votre ceinture, avec les points de saisie vers le haut, mais aussi, avec les points de saisie vers le bas, qui vous ouvre de multiples possibilités.
La courroie, est dessinée, pour permettre une sortie rapide( un « dégainnage » rapide)de son fourreau. Il est dessiné, pour s’adapter aux mouvements d’extractions avec le couteau MILLS, qui est un mouvement propre au Kenpo AKKI. Il incorpore, les même extension et flexion D 1 et, du patron des clés de maîtrise, utilisé au sein de nombreux éléments du curriculum de L’AKKI Kenpo karaté. Cette vitesse de mouvement particulière, est la même utilisée par de nombreux compétiteurs de l’art de dégainer.
CAR, UNE FOIS DE PLUS, C’EST CELUI QUI DEGAINE SON ARME LE PLUS RAPIDEMENT, QUI GAGNE ICI AUSSI.
Par le Grand-maître Paul MILLS, et Le professeur Derec ENCE.
(Traduction de textes du professeur Derec Ence)